C’est en 1675, que la commune de Roura vit le jour grâce à une vingtaine de père jésuites.
Installés sur le flanc de la montagne de Roura, ils y édifièrent une chapelle avec l’aide des esclaves noirs et indien, qu’ils élevèrent par la suite à la dignité de la paroisse.
Vers 1707, une cellule de noir marrons existait déjà avec à sa tête « le Gouverneur GABRIEL », qui fut dénoncé par un indien (par mesquinerie et jalousie), et condamné à mort.
Cependant, la légende veut que le souvenir de ce Gouverneur des Marrons fût si grand dans la mémoire collective que le territoire sur lequel il avait établi son camp, garda le nom de « La Gabrielle ».
Plus tard, en 1719, le comte de Gennes s’appropria une concession tout le long de la rivière Oyack, et y fit travailler des esclaves sur son immense exploitation forestière. Ceux-ci avaient beaucoup d’opportunité de marronner car la nuit et la frondaison équatoriale jouaient en leurs faveur en leurs offrant un asile sûre.
Des plantations de vanilles, noix de cajou, cacao, coton, canne à sucre et et épices furent établis sur ces terres.
Ainsi, dans le but d’améliorer les cultures et d’irriguer les terres.
Le médecin Naturaliste Leblond fit creuser la crique Racamond qui sera par la suite rebaptisée.
Celle-ci conduit jusqu’aux hauteurs de la Gabrielle.
Puis le Marquis de la Fayette s’enchérie d’une concession vers 1786, dans les environs du domaine de la Gabrielle.
L’objectif de cet abolitionniste était de ménager l’émancipation graduelle des esclaves de sa plantation à travers un système d’éducation qui les amèneraient à agir sans commandement. Ce fut une sorte de métayage, où, une partie du produit de leur travail leurs était réservé.
Le 10 juin 1854, un décret autorisa l’administration pénitentiaire sur Cacao.
On compte 3 principaux bagnes :
Saint Augustin, Sainte-Marie, Saint Philippe.
De ces bagnes, ne subsiste que des vestiges des habitations construites en brique et en pierre, le bois ayant été détruit par le temps.
Le décret du 15 Octobre 1879, transforma le quartier de Roura en une commune de plein exercice.
Puis, en 1976, la commune de Roura accueillit la population Hmong fuyant le Laos dans une situation terrible.
Ils furent installés à Cacao, sur l’ancien emplacement du bagne Saint Augustin et se virent confier une mission, celle de relancer l’agriculture de la région.
La commune de Roura est désormais l’une des plus grandes communes agricoles de la Guyane, avec plus de 1300 agriculteurs qui y exploitent des cultures vivrières.
La commune fut désenclavée en 1991grâce à la construction du pont du Mahury qui remplaça le bac.
Aujourd’hui, vaste commune agraire, Roura diversifie ses atouts et pense aussi au potentiel touristique et culturel de sa région, notamment avec la création d’un Office de Tourisme en Novembre 2001 et d’un centre socio-culturel en août 2002.
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